Présentation H.A.L.D
L’hôpital Aristide Le Dantec, premier Centre Hospitalo-universitaire de l’Afrique Noire francophone, occupe actuellement la première place des hôpitaux de niveau 3 au Sénégal.
Les compétences dont il dispose, le volume des activités de soins qui y sont dispensés et la production des activités de recherche qui y sont menées en font un hôpital de référence nationale et internationale.
Historique :
Dès 1868, il est fait état d’une case-hôpital où les Sœurs de l’Immaculée Conception soigne les malades qui ont recours à elles et loge les femmes malades abandonnées. Mais ce n’est qu’en Août 1912 qu’est créé l’Hôpital Civil de DAKAR en remplacement de la Case hôpital.
A ce moment-là, il était appelé « Hôpital Central » et cette dénomination montrait la vocation que l’on entendait lui donner : une place privilégiée au niveau de DAKAR. Puis le nom change, les populations autochtones l’appellent « Hôpital Indigène » sans doute par opposition à « Hôpital Colonial » puisqu’à cette époque, l’Hôpital Principal avait une vocation militaire.
En 1932, il est dirigé par le Directeur de l’Ecole de Médecine et comprend alors 400 lits et 104 agents y travaillent. C’est en 1956 que cet établissement prend le nom d’Hôpital Aristide Le Dantec en souvenir de ce Professeur Agrégé qui a dirigé pendant plusieurs années l’Ecole de Médecine de DAKAR. Il ne comptait alors que 10 services médicaux spécialisés dans divers domaines de la Médecine. En 1962, il est érigé en Centre Hospitalier Universitaire avec une triple mission de soins, de formation et de recherche, devenant ainsi le premier CHU de l’Afrique de l’Ouest Francophone.
Géographique :
Situé au Sud de la ville de Dakar, l’hôpital Aristide Le Dantec se trouve dans une région où se concentre l’écrasante majorité de la population sénégalaise. En effet, dans la ville de Dakar, sont concentrées plus de 70% des activités économiques. Cette particularité a fait drainer beaucoup d’individus vers la capitale à la recherche d’un emploi. Ce surpeuplement associé à des conditions de vie précaires pour la majorité des populations entraîne un risque de sur morbidité et de surmortalité.
Cadre spatial et architectural
La configuration architecturale de l’hôpital Aristide Le Dantec en fait une structure de type pavillonnaire ; il n’y a aucun lien fonctionnel entre les différents services et cela constitue un véritable handicap. Il n’y a, non plus, aucune possibilité d’extension en hauteur des bâtiments. S’impose alors la nécessité de reconstruire l’hôpital selon les normes en vigueur.
Cadre Juridique :
Deux lois sur la réforme des hôpitaux ont été adoptées dans le cadre du PNDS en 1998.
La Loi portant réforme hospitalière et la Loi créant et organisant les EPS.
Ainsi les hôpitaux érigés en EPS sont dotés d’une autonomie de gestion : ils sont sous double tutelle à l’exception de l’Hôpital Principal de Dakar qui a un statut spécial.
Des organes de contrôle, de conseil et d’orientation sont ainsi mis en place : Conseil d’Administration, Commission Médicale d’Etablissement, Comité Technique d’Etablissement.
De nouveaux services ont fait leur apparition à l’hôpital : administratifs et financiers, agence comptable, contrôle de gestion, services des soins infirmiers, audit interne.
Plusieurs textes ont été pris en vue de renforcer l’autonomie des EPS. C’est ainsi que l’hôpital Aristide Le DANTEC a été érigé en établissement public de santé par décret N° 99-852 du 27 Août 1999 en application des lois n°98-08 du 12/02/98 portant réforme hospitalière et n° 98-12 relatives à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics de santé.
Conformément aux dispositions des lois citées ci haut et leurs décrets d’application, l’hôpital Aristide Le DANTEC dispose désormais, en plus des organes précités, d’un organe d’exécution : la Direction.
Mission actuelle de l’hôpital :
La mission de l’hôpital Aristide le Dantec s’inscrit dans le cadre de la loi sur la réforme hospitalière dont l’un des objectifs est de garantir l’accessibilité financière des soins à toutes les populations et la dispensation de soins de qualité. Etant la dernière référence dans la pyramide sanitaire, l’HALD a une triple mission : soins, formation et recherche. C’est dans ce cadre qu’il a contribué à la formation de plusieurs générations de médecins, infirmiers, sages-femmes, s etc.
Services existants et leur organisation
L’hôpital Aristide Le Dantec est composé de services administratifs, médicaux, chirurgicaux, médicotechniques et de soutien. Les services médicaux, chirurgicaux et médicotechniques se composent comme suit :
- Services médicaux et spécialités médicales :
La Médecine interne. Les services de Néphrologie et de Gastro-entérologie, La Pédiatrie, La Dermatologie, La Cardiologie.
- Services chirurgicaux et spécialités chirurgicales :
La Chirurgie générale. La Chirurgie Pédiatrique, L’Orthopédie-traumatologie, L’Urologje-andrologie, L’Institut Curie (Cancérologie), L’Oto Rhino Laryngologue (O.R.L.), L’Odontologie, La stomatologie, L’Ophtalmologie, L’Anesthésie-Réanimation, La Clinique
Gynécologique et obstétricale.
- Services d’aide aux diagnostics :
Le Laboratoire de biochimie. Le Laboratoire de biologie. Le laboratoire de bactériologie,
Le Laboratoire de cytologie, Le laboratoire de parasitologie, Le laboratoire d’anatomie pathologie, La Radiologie, La Pharmacie.
Tous les services cliniques de l’hôpital mènent des activités de consultation, d’hospitalisation, d’enseignement et de recherche, conformément aux missions dévolues à l’HALD. Ils sont appuyés par les services d’aide au diagnostic, les services administratifs et le service technique de maintenance.
Organisation de la prise en charge des usagers
L’un des objectifs de la réforme hospitalière est de garantir un service public de santé de qualité à toute la population, en vertu du principe du droit à la santé garantie par la constitution sénégalaise. Cependant, dans tout système de santé, l’accès aux soins ayant un coût, les prestations doivent être couvertes pour leur prise en charge par un tiers. Ainsi, sauf pour les cas d’urgence qui doivent être pris en charge avant toute formalité administrative, tout patient doit être en règle avec les services de facturation avant de bénéficier de soins. Les formalités administratives varient selon le mode de prise en charge :
Patients à ses frais (PAF)
Le patient doit s’acquitter du ticket modérateur s’il s’agit d’une consultation ou d’examens médicaux et s’il s’agit d’une hospitalisation, il doit verser une caution couvrant 10 journées d’hospitalisation selon la catégorie.
Patient détenteur d’un titre de garantie (lettre de garantie ou imputation budgétaire)
Si la prise en charge est couverte par le titre de garantie à 100%, le patient est entièrement pris en charge sans aucun paiement préalable ; dans le cas contraire, il s’acquitte de sa quote-part.
Si le patient est un accidenté du travail
Il produit un carnet d’accident du travail
Si le patient est un accidenté de la circulation
La compagnie d’assurances ou le fonds de garantie automobile s’occupe de la prise en charge des frais d’hospitalisation.
Si le patient est un cas social
Le service social, après enquête, propose à la Direction la quote-part du coût des prestations à faire supporter au patient. Après validation par la Direction, le patient est orienté au niveau des services de facturation pour l’accomplissement des formalités de prise en charge.
Organigramme et Structure de Fonctionnement :
Avec la mise en œuvre de la réforme hospitalière qui a conduit à l’érection des hôpitaux en Etablissements Publics de Santé, leur organisation est désormais soumise à un nouveau cadre juridique défini par les textes suivants :
- Loi N° 98 08 du 12 février 1998 portant réforme hospitalière
- Loi N° 98 12 du 12 février 1998 relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des EPS
- Décret N° 98 701 du 26 Août 1998 relative à l’organisation des EPS
- Décret N° 98 702 portant organisation administrative, financière des EPS
En se conformant à ce nouveau cadre juridique, un organigramme définissant les relations entre la tutelle, l’organe de décision, les organes consultatifs et les organes d’exécution, a été élaboré par le CESAG et mis en place dans les EPS.
La tutelle :
En application de l’article 14 de la loi 98 – 12, l’Hôpital Aristide Le Dantec est placé sous la tutelle financière du Ministre chargé de l’Economie et des Finances et sous la tutelle technique du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
L’organe de décision :
Le Conseil d’Administration
Dans chaque EPS, il est mis en place un Conseil d’Administration qui définit la politique de l’établissement et délibère sur toutes les mesures concernant sa gestion. Le Conseil d’Administration de l’HALD arrête le budget de fonctionnement et d’investissement de l’hôpital. Il délibère sur le budget, les comptes prévisionnels, les comptes de fin d’exercice ainsi que les emprunts. Il revient également au Conseil d’Administration de fixer le tarif des prestations dans une fourchette de prix établie par arrêté interministériel. Les délibérations du Conseil d’Administration portent aussi sur les conventions de coopération et les accords entre hôpitaux. La durée du mandat des administrateurs est de trois ans renouvelable, sans limitation.
Les organes consultatifs : la CME et le CTE
La Commission Médicale d’Etablissement (CME)
Elle est composée de l’ensemble des chefs de services médicaux, pharmaceutiques et odontologiques, et de trois représentants des corps des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes non chefs de service élus par leurs pairs. Elle est présidée par un médecin qui collabore étroitement avec le Directeur. Elle est consultée sur toutes les questions relatives aux soins et assure la promotion de l’évaluation de la qualité des soins au sein de l’établissement.
La réforme met un accent particulier sur la responsabilité des médecins qui vont concevoir et mettre en œuvre le volet médical du projet d’établissement dans le cadre de la Commission Médicale d’Établissement.
L’avis de la CME est requis sur toutes les questions relatives à la pratique médicale. En outre, elle émet un avis sur le projet d’établissement, le projet de budget, le tableau des emplois du personnel médical etc….
Le Comité Technique d’Etablissement (CTE)
Il a pour rôle de faire participer le personnel technique de l’établissement à la résolution des problèmes touchant à l’hygiène, à la sécurité, au plan de formation, à la politique d’intéressement, aux conditions et à l’organisation du travail dans l’établissement, etc. Il est composé d’un représentant de chaque catégorie du personnel désigné par ses pairs. Présidé par le Directeur, il se réunit au moins deux fois par an.
Les organes exécutifs :
II s’agit de la Direction et de tous les services qui participent à la mise en œuvre de la politique définie par le conseil d’Administration.
- a) Organisation interne des services administratifs et de gestion
L’organigramme est composé par les services suivants :
- Cellule contrôle de gestion,
- Cellule d’Audit interne,
- Cellule communication
- Cellule de passation des marchés ;
- Cellule Partenariat ;
– Service Administratif et financier ;
- Service des Soins Infirmiers ;
- Service Social ;
- Service des Ressources Humaines ;
- Service Technique de Maintenance,
- Agence Comptable
Présentement, tous les services proposés par l’organigramme sont fonctionnels.
- b) Organisation interne des services médico-chirurgicaux et d’aide au diagnostic
Ces services sont placés sous la responsabilité d’un médecin-chef de service assisté dans ses fonctions par un surveillant de service. Tous les chefs de services médicotechniques sont des enseignants de rang. Ils travaillent avec des hospitalo-universitaires (Maître de conférence, maître assistant, assistant).
Le surveillant de service assure la gestion du matériel et est chargé de l’organisation des soins dans le service. Par ailleurs, il veille au respect du règlement intérieur de l’hôpital par les agents relevant de son service.
– Ressources Financières
Les ressources financières proviennent principalement de la subvention de l’Etat et des recettes générées par les activités des services. En outre, l’hôpital reçoit dés fois, en cours d’exercice, une subvention spéciale, un appui financier des partenaires au développement ou des dons.